~ Le monde des Jeux Vidéo ~
La simulation est lart de reproduire la
réalité grâce à la puissance de calcul de lordinateur. A ce titre, une grande
partie de la production ludique pourrait être assimilée à la simulation. Les jeux
déchecs ou de carte simulent en effet un loisir, les jeux daventure ou de
rôle simulent les tribulations dun personnage
En matière de Jeu Vidéo, le
terme " simulation " est toujours pris dans un sens restrictif. Il
désigne différents genres, parmi lesquels la simulation technique (simulation de vol,
navale, automobile
) où la modélisation dun environnement (simulation de
biotope, de société) tiennent une place prépondérante.
La simulation ludique a atteinte le degré de perfection que nous lui connaissons
aujourdhui grâce aux immenses progrès de la micro-informatique : les
ordinateurs calculent et affichent en un dixième de seconde des images dont une seule
aurait exigé, à lépoque des machines 8 bits, plus dune demi-heure de
calcul !
La simulation repose entièrement sur la puissance
des calculs des ordinateurs. Ils se chargent, lors du plus infime changement de point de
vue dans un paysage, de recalculer instantanément chaque point élémentaire de
lécran en fonction de la perspective nouvelle : la position en abscisse et en
ordonnée de chaque pixel, mais aussi leur couleur et leur intensité doivent être mises
à jour. Un travail colossal quand on sait quun écran de type Super VGA, en mode
800x600 points, compte 480 000 points auxquels peuvent être affectés 16, 256 ou 65 000
couleurs, voire davantage.
Le système informatique gère les faces cachées et sinforme dune grande
quantité de paramètres concernant le déroulement du jeu : états de divers objets
ou des personnages, paramètres liés à la physique du vol dun avion, paramètres
balistiques lorsquun missile est tiré. La moindre faiblesse dans le processus de
calcul est sanctionnée par un affichage saccadé.
La simulation technique sappuie sur limagerie de synthèse calculée en temps réel afin de reproduire avec le plus de réalisme possible, en conformité avec les lois de la mécanique et de la physique, le comportement dun mécanisme (aéronef, navire, automobile, chasse, pêche ).
Elle permet au joueur de prendre les commandes dun avion virtuel. Un simulateur de vol est un logiciel très complexe, tant dans sa conception quà lusage. Il nest pas rare quil exige la maîtrise de plus de 150 commandes. Space Shuttle (Virgin Games) est probablement lun des simulateurs les plus difficiles daccès : 37 panneaux reproduisent au rivet près la cabine de la navette spatiale américaine. Le tableau de bord principal, que le joueur fait défiler, est un écran virtuel de plus de 80 cm de long : la quasi-totalité des boutons , manettes et voyants fonctionnent, de même que les cathodiques. Lordinateur de bord est parfaitement simulé, jusquaux codes dopérations que le joueur saisit en cliquant sur les touches. Le joueur peut même sortir dans lespace à bord du fauteuil à réaction !
La simulation aéronautique implique une réelle connaissance de la physique du vol, doublée parfois de solides notions quant aux procédures de décollage, de navigation et datterrissage. Un simulateur de vol sur micro-ordinateur se caractérise par :
Un tableau de bord comportant linstrumentation : badin indiquant la vitesse de lavion dans lair, altimètre, variomètre, compas, etc. Les fréquences radio utilisées pour les communications ou la navigation sont réglables. Des tableaux de bord complémentaires sont parfois accessibles, comme la partie haute ou basse de la planche de bord, les consoles latérales, linstrumentation moteurs qui se substitue aux fréquences radio. La simulation davions darmes comporte plusieurs radars, la gestion de larmement et des points de cheminement, le verrouillage de la cible et sa prise en chasse par des missiles autoguidés.
La fenêtre de visualisation qui montre le paysage, avec la possibilité de regarder dans toutes les directions, la vision nocturne en infrarouge pour les avions darmes et laffichage holographique de divers paramètres de vol.
A ces éléments peuvent sajouter des fenêtres qui napparaissent que sur la demande expresse du pilote informatique : carte de géographie avec un zoom, visions de lappareil sous différents angles depuis lextérieur. Les vents et la densité de la couche nuageuse peuvent être fixés ou générés aléatoirement. Lheure du coucher et du lever du soleil varie suivant la saison et le ciel reproduit les principales constellations.
Une épaisse documentation inclut des cartes
aéronautiques ainsi que la liste des terrains représentés dans le logiciel, avec leur
fréquence (balises, radio NDB et VOR, tour de contrôle
) et les services
(carburants, permanences de nuit
). Le computer-pilot, comme lappellent
les Américains, ne souhaite pas seulement se rendre à un point donné en
sorientant à vue ou aux instruments dans diverses conditions météorologiques, il
espère aussi faire face à des aléas : orage, perte de portance, panne par
givrage du carburateur ou dysfonctionnement dun réacteur.
Le novice qui découvre la simulation sur micro-ordinateur sinterroge sur leur
capacités de préparer un joueur au vol sur un véritable appareil. Si les logiciels
sattachent à garder aussi fidèlement que possible les effets des commandes
dun aéronef en restituant limpression du vol, ils nen reproduisent
nullement la sensation physique, primordiale lors dun vol réel.
La simulation offre néanmoins une excellente initiation à la théorie du pilotage et de la navigation aux instruments. Le visuel (paysage) est dans ce cas superflu, la navigation seffectuant daprès un réseau de balises radio et avec les aides à latterrissage. Nombreux sont les computers-pilots qui ne comptent plus leurs heures de vol sur micro-ordinateurs et qui un jour, ont pris le chemin du club aérien voisin.
Dans le même registre, les simulateurs de vol civil. Ils sont peu nombreux, une demi-douzaine de logiciels tout au plus. Programmé par BAO, (Bruce Artwick Organization) et édité par Microsoft, Flight Simulator est incontestablement le simulateur de vol le plus célèbre. Le parc mondial, copie illicite incluse, est estimé à plus de deux millions dexemplaires.
Flight Simulator propose le pilotage dun monomoteur à hélices, dun bi-réacteurs daffaires, dun planeur et dun vieux biplan. Des programmeurs amateurs ainsi que des maisons dédition ont crée de nombreux add-on supplémentaires offrant des avions et des paysages additionnels très détaillés. ( Europe, Italie, Sri Lanka...)
Plus connu sous ses initiales ATP et édité par SubLogic, Airline Transport Pilot propose le pilotage dune demi-douzaine davions de ligne. Il sagit dun simulateur très difficile à maîtriser en raison de laccent mis sur les procédures de vol (respect des paliers, maintien des caps indiqués de vive voix par la tour de contrôle), la navigation dappareils civils est complétée par quelques simulateurs de tour de contrôle. Kennedy Approach (MicroProse) ainsi que Heathrow Air Trafic Control (Hewson) furent des précurseurs. Édité dabord par Wesson International sous le nom Tracon II puis réédité par Mallard, ATC (Air Trafic Control) peut être relié à quatre ordinateurs sur lesquels ont été installés Flight Simulator. Le contrôleur aérien peut ainsi diriger les vols de plusieurs simulateurs qui sajoutent au trafic arien habituel dATC.
De même, les simulateurs de combat sont au
rendez-vous. Le joueur est alors aux commandes dun avion darmes pour une
mission dinterception ou de bombardement. La plupart des appareils connus, de
débuts de laviation militaire jusquaux appareils encore à létude, ont
fait lobjet dune simulation sur micro-ordinateur. Le pilotage particulier dû
aux commandes de vols numériques qui équipent leurs avions modernes, les effets des
facteurs de charge qui se traduisent pour le pilote par un voile rouge ou noir
obscurcissant sa vision, lincidence du poids du carburant et de larmement, les
messages échangés entre plusieurs pilotes de la formation placent la simulation
de combat hors du champ du jeu daction.
Laspect guerrier de la simulation de combat avait ému, à la fin des années 80.
Ladministration allemande avait frappé dinterdiction pendant six mois le
simulateur hélicoptère de combat Apache ainsi que la simulation de sous-marin Silent
Service, tous édités par MicroProse. Elle appliquait une loi réprimant lapologie
de la guerre.
Plutôt que de flatter les instincts guerriers, la simulation de vol militaire fait appel à une grande technicité. Le verrouillage dun avion dans le viseur puis sa destruction sont laboutissement de manuvres dévitement et dattaques parfaitement codifiées. Ce savoir-faire qui exige rigueur et détermination ne sembarrasse guère dune agressivité de mauvais aloi. Le but de la simulation nest pas de vaincre un adversaire que sa nationalité désigne comme ennemi à abattre, mais de familiariser le joueur avec les caractéristiques davions fort différents. A ce titre, un logiciel comme Chuck Yeagers Air Combat (Electronic Arts) invite le joueur à piloter non seulement les appareils américains, mais aussi allemands, nord coréens ou nord vietnamiens.
Le manichéisme nest cependant pas totalement absent de la simulation de combat. Les villes de Libye, de Syrie, dIran et dIrak sont inlassablement bombardées par des computer-pilots chargés de défendre une vision américaine de lordre du monde. Après la guerre du Golfe, la plupart des éditeurs ont créé des scénarii complémentaires pour leurs logiciels (Operation Desert Storm, de Microprose) ou les ont inclus dans des rééditions, comme en témoigne la version de 1.5 de A-10 Tank Killer (Dynamix). Durant cette période troublée, les ventes de simulateurs montrant les avions mis en vedettes par lactualité ont augmenté dans de notables proportions, certains logiciels étant en rupture de stocks. Il est évident que laspect guerrier du pilotage et lidentification avec les pilotes opérant dans le Golfe lemportaient largement sur des considérations purement aéronautiques.
Grâce à un véritable simulateur opérationnel montrant la zone de conflit, avec la portée des radars, les mouvements de troupe et les reliefs, le joueur prépare minutieusement ses missions, choisit les appareils et les pilotes virtuels qui laccompagneront. Ceux-ci verront leurs compétences saméliorer de mission en mission si leurs résultats sur le terrain sont corrects. Le choix de larmement fait appel à dauthentiques connaissances en ce domaine : le joueur doit en effet sélectionner, parfois parmi une trentaine de missiles, bombes et obus, et trouver ainsi larmement le plus approprié pour remplir la mission qui lui a été assignée.
F-15 Strike Eagle III (Microprose) ainsi que Tornado (Digital Integration) permettent à deux joueurs installés devant leurs ordinateurs respectifs reliés par câble ou modem, doccuper chacun lun des postes dun avion biplace. Le pilote dirige lavion vers la zone hostile, au besoin en se battant contre des intercepteurs ennemis, tandis que lofficier système et armement situé à larrière surveille, grâce à une instrumentation complexe, de nombreux écrans radar, procède aux contre-mesures électroniques, largue des leurres, sélectionne et prépare larmement.
La géographie de la simulation de combat est circonscrite à des objectifs militaires. Les civils sont les grands absents de la simulation de combat, même si quelques immeubles dominent les zones urbaines de Aces of the Pacific (Dynamix) ou dA-10 Tank Killer, ou si lon survole des paillotes indonésiennes dans AV-8B Harier Assault (Domark). Les formations de bombardiers dans B-17 Flying Fortress (MicroProse) ou dans The Secret Weapons of the Luftwaffe (LucasArts Games) bombardent des usines sans ouvrier, des centres ferroviaires que ne bordent aucune habitation. Aucun logiciel na jamais évoqué les bombardements de représailles à Berlin, Hambourg, Dresden. La guerre est exclusivement technique, prétexte à des figures de voltige aérienne ou à des largages de précision. La simulation de combat oppose que rarement des hommes. Il faut installer sur Falcon 3.0 (Spectrum Holobyte) la disquette supplémentaire. Opreation Fighter Tiger pour apercevoir les péniches de débarquement qui déposent des soldats sur les plages des îles Kouriles, et voir ces hommes se disperser lorsque débute lattaque aérienne.
Les simulateurs de combat ne sont pas exempts didéologie volontairement réductrice. Des figures politiques comme le colonel Khadafi, le président Saddam Hussein ou les dirigeants iraniens sont volontiers diabolisés. Aux cibles militaires sajoutent, dans Operation Desert Storm ou F-15 Strike Eagle III, tous deux édités par MicroProse, lopportunité de bombarder le palais présidentiel de Badgad qui brûle ensuite longuement.
Les premiers simulateurs de conduite automobile ou moto sont apparentés au jeu daction : le joueur pilote un bolide sur un circuit qui se déroule devant le véhicule. Il négocie les virages en évitant les obstacles (tâches dhuile, pierres, balises) et les autres voitures. Test Drive (Accolade), Crazy Cars (Titus), Lombard Rally (Mandarin Software) font rêver le joueur en le mettant au volant dautomobiles prestigieuses. Dans tous les jeux de conduite, le Code de la Route est ignoré. Seules comptent la vitesse et ladresse. Dans Cars and Driver (Electronic Arts) où le joueur pilote de puissantes voitures dans un décor vectoriel, les imprudences et les accidents sont encouragés. Ce comportement irresponsable est difficile à admettre dans la mesure ou il adresse un message nocif à des jeunes qui sont censés apprendre le respect et vivre en bonne intelligence sur la route.
Au contraire des logiciels abusivement dits " de conduite ", les courses automobiles, la Formule 1 en particulier, sont des simulations au plein sens du terme car elles respectent les lois physiques (aérodynamique, inertie, adhérence des pneumatiques ) et les règlements des fédérations. Le pilote doit non seulement mener la course et négocier les virages, mais il doit aussi ménager la consommation en carburant et la boîte de vitesses. Des arrêts aux stands permettent de changer de pneus.
Dans les premiers logiciels, les autres concurrents ne jouaient quun rôle dobstacle mouvant qui, de surcroît, se jouaient de toutes les difficultés. Jamais ils nentraient en collision entre eux ou quittaient la piste, jamais ils nétaient victimes dincidents mécaniques ou de pannes sèches. Vroom (Lankhor) et Formula One Grand Prix (MicroProse) ont grandement fait progresser la simulation automobile : le type et la température des pneus, létat de la piste (sèche, mouillée ) modifient ladhérence, la pluie et le brouillard réduisent la visibilité. Tous les participants sont désormais également soumis aux aléas de la course. Au détour dun virage, le joueur découvre parfois une voiture en travers de la route, ou bien il assiste à une violente collision suivie dun incendie.
Les nouvelles références à la matière sont F1 Racing Simulation, Grand Prix Legends, Need for Speed IV, et pour la moto le seul Superbike 2000 suffit à signer la meilleure performance. Il faut aussi ajouter les jeux de tutures du futur à la Colliderz (sorte de capsule sur terrain glissant ), la série des Wipeout (bolide sans roue évoluant au ras du sol), Rollcage (voitures ayant deux faces) ou l'impressionnant Dethkarz (décors futuristes pour voitures du même genre et bonus meurtriers).
Et celui de voitures téléguidées, il est certes seul, mais il est bel et bien là, je parle bien-sûr du beau petit Revolt.
Elle englobe la simulation de navires de guerre avec des logiciels comme Advanced Destroyer Simulation (Fututra), Operation Spruance (Parsec Software) ou Strike Fleet (Electronic Arts), ainsi que la simulation de sous-marins avec Red Storm Rising ou Silent Service, tous deux de MicroProse, 688 Attack Sub (Electronic Arts) ou WolfPack (Novalogic). Dans toutes ces simulations, le joueur assume les rôles de capitaine, dartilleur, de mécanicien et dofficier radio.
Peu de simulateurs en revanche traitent de la navigation de plaisance. Sail Simulator de la firme hollandaise Stentec propose divers voiliers ainsi quun bateau à moteur. Le logiciel gère les manuvres (mouillage, empannage, virage de bord) en tenant compte des vents, des courants et de la profondeur de leau.
Les dernières références sont désormais
Janes Fleet Command (Electronic Arts)
et Fighting Steel (Mindscape).
Comme la simulation automobile, la simulation sportive est fréquemment apparentée au jeu daction. La course de haie, le saut à la perche, nont bien souvent été prétexte quà lagitation frénétique dune manette, laction sur le bouton de tir déclenchant le saut de lathlète ou, dans dautres épreuves, le lancer dun javelot ou dun poids. Citons dans ce genre Olympique Gold, simulation sportive sur le thème des jeux olympiques dété sur les consoles Sega. après ce fut lapparition des jeux olympiques dhiver sur console.
A lui seul, le football a donné lieu à des dizaines dadaptations. La plupart des jeux montrent une portion de terrain vue en plan, à vol doiseau. Le joueur clique sur le footballeur quil souhaite contrôler et le dirige à travers le terrain, parmi les autres joueurs. Les actions (shoot, dribble, tacle) sont commandées à la manette ou à la souris. De nombreuses simulations de football sattachent non seulement à respecter très exactement les règles, y compris les pénalités, mais elles sont complétées par dauthentiques simulations économiques : le joueur doit veiller à létat physique des sportifs en ménageant des pauses au cours dune saison, il procède à des transferts et gère la trésorerie du club. Si aucun nom n'a été cité jusqu'ici, c'est parce qu'une seule de ces séries est à retenir, devinez laquelle : celle des fabuleux Fifa (Electronic Arts).
Dans le même genre, plus arcade tout de même, Football Adidas Power Soccer contient tout ce quon peut attendre dun bon jeu de football : le choix entre 76 équipes (de 16 joueurs chacune, remplaçant compris), à faire évoluer en coupe ou championnat. Chaque joueur peut être calibré individuellement : vitesse, endurance, précision, dribble, jeu de tête, force, tempérament, aspect physique, etc. On peut jouer en mode " clean " ou choisir loption " triche ". Le joueur a alors le droit dagripper ladversaire par le maillot et de marquer un but de la main. Certaines combinaisons de touches permettent même des boulets de canon à 40 mètres du but adverse. En plus, larbitre peut être malhonnête, comme dans la vraie vie. Trop dure.
Le tennis a fait lobjet dadaptations spectaculaires : Great Courts (UbiSoft) et Tennis Cup (Loriciel) entre autres reproduisent volées, lobs, montées au filet avec parfois une option de jeu à quatre ; deux joueurs affrontent une paire contrôlée par lordinateur ou par la console. Advantage Tennis (Infogrames) ainsi que 4D-Tennis (Mindscape) remplacent les tennismen dessinés avec des sprites par des joueurs vectorisés. Tennis Open, crée par Infogrames sur CD-I, est construit à la manière dune retransmission télévisée. Des séquences vidéo ont été numérisées en 16 millions de couleurs afin de procurer un réalisme poussé. Chaque partie est agrémentée de commentaires réalisés par un journaliste sportif professionnel et généralement connu.
Lutilisation de la vectorisation, qui permet une très grande liberté dans la cinématique, a été étendue à beaucoup dautres simulations sportives comme le basket, le tennis, le hockey sur glace, le football américain, le billard, le volley-ball, le bowling, l'athlétisme ou la boxe.
Elle permet de sinitier aux rouages qui conduisent une entreprise vers la prospérité ou a la faillite. De nombreuses simulations économiques peuvent être considérées comme une forme ludique, particulièrement attrayante, dun tableur (cest un logiciel qui simule une feuille de calcul). Les cellules organisées en lignes et en colonnes reçoivent du texte ou des chiffres ; de nombreuses fonctions permettent deffectuer des opérations arithmétiques ou mathématiques sur les cellules. La modification du contenu dune cellule entraîne aussitôt un autre calcul instantané.). Les données sont dailleurs fréquemment présentées, comme sur un bilan comptable, en colonnes de chiffres. Au lieu dafficher sans fioritures le résultat quentraîne la modification du moindre paramètre, la simulation économique répercute le résultat sur le déroulement dun scénario. A larborescence du jeu daventure se substituent des cas de figures illustrant les choix opérés par le joueur.
Big Business (Magic Bytes) propose à trois joueurs de se partager les postes clé dune entreprise : la recherche, la production et la publicité. Le logiciel tient compte de la conjoncture économique (inflation, prix des matières premières). Coup de bourses, Conquest of the New World sur PC, espionnage industriel, revers financiers mettent les joueurs face à des situations parfois inextricables. La rigueur quimplique ce logiciel allemand est pondérée par des animations humoristiques et par le style des graphismes empruntés aux bandes dessinées pour adultes.
Puis il y a eu le concept novateur de Theme Hospital (Bullfrog) qui en a fait rire plus d'un avec son humour désopilant. (à en juger simplement par cette image)
Édité par Impressions, Airbucks simule
lexpansion dune compagnie aérienne. Le joueur décide du nombre de passagers
et de fret quil transporte dans lunique avion avec lequel il débute, il
achète des droits datterrissage, surveille la concurrence, tente de tirer parti des
bouleversements politiques (guerre, grèves) ou den minimiser les effets sur ses
affaires.
Space M+A+X (Starbyte) ainsi que Buzz Aldrins Race into Space (Electronic Arts)
gèrent dambitieux programmes spatiaux. Dans lun, le joueur organise les vols
ainsi que le travail dans une station orbitale, dans lautre il affecte des budgets
à la conquête spatiale afin de permettre à son pays dêtre le premier à fouler
le sol lunaire.
Lun des grands succès de la simulation économique est incontestablement Sim City. Crée par Maxis, ce logiciel transforme le joueur en urbaniste et en maire. Il lui appartiendra dinstaller des zones résidentielles et des commerces, de construire des routes, des voies ferrées et des aéroports. Limplantation de zones industrielles fournira des emplois. Si les administrés sont mécontents, par manque de commerces par exemple, ou à cause dune criminalité en hausse, ou dune fiscalité trop lourde, ils déménagent. Les petits pavillons visibles à lécran seffacent alors un à un. La cité évolue réellement sous les yeux du joueur, qui voit les voitures et les trains circuler, la foule se presser dans les stades, et des catastrophes naturelles ravager des quartiers entiers.
Réédité sous le nom de Lunar Commander par Mallard, Moonbase (Wesson International) est une variante de Sim City qui se déroule sur la Lune. La construction de la colonie lunaire a été imaginée daprès une étude menée par la Nasa. Le joueur doit amener la base jusquà lautosuffisance sur le plan vital (air, eau, alimentation, énergie) et économique (production minière, manufactures, recherches scientifiques). D'autres jeux aux principes économiques ont vu le jour, tous aussi novateurs et originaux : Gangsters, Sim Theme Park, SimTower, les Cæsar, les Railroad Tycoon et bien d'autres...
Il est important de signaler l'existence de quelques jeux de gestion footbalistique où le joueur devient entraîneur et par la même occasion sélectionneur de l'équipe nationale, si l'en a l'étoffe. Dans ce domaine, la série des Football Manager ou de L'Entraîneur a déjà fait ses preuves et convertit un public averti à leur passion, mais en virtuel cette fois-ci.
Issue de Sim City, la simulation écologique vise
à créer un écosystème stable et cohérent. Les données économiques sont remplacées
par des données concernant lenvironnement, que le joueur modifie à son gré. Sim
Earth (Maxis) et Global Effect (Millennium) retracent ainsi toute lévolution de la
Terre, depuis la formation de la première cellule vivante dans la " soupe
originelle " jusquaux civilisations modernes avec leur cortège de
conflits et de pollution. Crée par Alexei Pajitnov lauteur de Tétris
et Vladimir Pokhilko, El Fish reproduit un environnement aquatique dans lequel évolue un
couple de poissons. Ils se reproduisent en conformité avec les règles de la génétique
et subissent les lois de la sélection naturelle. La descendance sadapte aux
conditions de vie
ambiantes : végétation permettant de se cacher ou de se nourrir, température de
leau, photosynthèse, présence de prédateurs, etc. Au cours du temps,
laquarium dEl Fish tend à devenir un système écologique stable et
autosuffisant.
De nouveaux jeux très intéressants en matière
d'intelligence artificielle voient le jour. C'est le cas de la série des Créatures
(Mindscape), où le joueur se voit confier la lourde tâche de parent virtuel. Il doit
apprendre à ses Norns, de jolies petites bêtes attachantes et toutes mignonnes, à
survivre dans un monde hostile si proche du nôtre, Albia. De même, l'extraordinaire The
Sims de Maxis, l'expert en la matière de ce genre, repousse les limites du réalisme en
simulant la vie quotidienne
et complexe d'une famille dans leur maison.
Tout ce que l'Homme peut faire dans la vie, les Sims savent le faire. Ils parlent, se font des amis, rigolent, jouent, se lavent, mangent, regardent la télé, font des fêtes, s'appellent au téléphone, se font cambrioler, travaillent, se battent... et se marient pour assurer leur descendance sur Terre. Beau programme pour un jeu révolutionnaire qui fait parler de lui.